L’e-réputation au service du SEO

DES CONTENUS UTILES ET FIABLES AVEC E-E-A-T

En 2018, Google met en place de nouveaux critères de référencement pour proposer aux utilisateurs des contenus qualitatifs et fiables, nommés E-A-T pour Expertise, Authoritativeness and Trustworthiness (expertise, autorité et fiabilité). C’est fin 2022 que le géant américain a annoncé une mise à jour importante dans son évaluation des résultats de recherche afin d’améliorer son système de classement et offrir aux internautes une expérience encore plus qualitative dans leurs recherches. Son concept, baptisé initialement E-A-T, s’est alors enrichi d’un E, celui de l’Expérience, et devient ainsi E-E-A-T. Cela signifie que Google tient désormais compte de l’expérience de l’auteur et les recommandations de tiers pour déterminer l’authenticité et la qualité d’un contenu.

En clair, E-E-A-T est un concept qui met l’humain au cœur de l’expérience de recherche. Il vise à fournir aux internautes des informations pertinentes, utiles et fiables, adaptées à leurs besoins.

DES CONTENUS VIRAUX GRÂCE AU LINKBAITING

L’heure est donc à la diffusion de contenus qualitatifs, “E-E-A-T friendly”, qui durent dans le temps. Ces contenus à forte valeur ajoutée vont ainsi générer de l’intérêt auprès des internautes et créer naturellement des liens sur d’autres sites, des partages, des mentions ou des avis. C’est ce que l’on appelle des contenus Evergreen, qui font partie d’une stratégie de Linkbaiting en SEO.

“Aujourd’hui, avec Google E-E-A-T, et pour répondre aux enjeux de l’e-réputation, nous utilisons la stratégie de Linkbaiting, explique Thomas Grelet. Cela se traduit littéralement par “je vais à la pêche aux liens”, afin que mon contenu soit prêt dès le début pour générer naturellement des liens, mais aussi des partages sur les réseaux sociaux, des avis, ou encore des réactions.”

Alors qu’historiquement, les agences SEO se positionnaient sur une stratégie de netlinking, qui consiste à identifier les sites d’autorité pour acheter ou échanger des liens, désormais, c’est l’inverse. Pour favoriser son référencement en même temps que son e-réputation, il faut agir en amont de la création de contenus.

“Avant de créer un contenu, on va d’abord penser à sa propagation. On va se demander quel type de contenu je dois créer en fonction de ma cible et de mon domaine, et de quelle manière je souhaite le diffuser, souligne Thomas Grelet. Il n’y a pas de notions d’achat ou d’échanges de liens qui sont contraires aux guidelines de Google. C’est une démarche plus pérenne et qui apporte beaucoup plus de valeur.”

PRODUCTION & PROPAGATION

Après une étude approfondie de l’écosystème de votre marque : positionnement google, concurrence, e-réputation et une analyse des intentions de recherche de votre audience, la mise en place de la stratégie Linkbaiting passe ensuite par l’identification de contenus référents.

L’objectif est d’identifier des sujets dits “Evergreen” qui est, par définition, le contraire des sujets chauds dont le contenu est promis à une obsolescence rapide.

“Nous croisons alors dans nos audits les données de SEMrush, Ahrefs et Buzzsumo pour déterminer les sujets chauds : “tendances de recherches” et froids : “contenus indémodables”. Retenez donc qu’un contenu “Evergreen” est un contenu frais, indémodable et qui est donc susceptible d’attirer des visites et partages sur la durée”, précise Thomas Grelet.

Quels types de contenus Evergreen nous recommandons ?

Une fois les sujets référents identifiés, il faut déterminer les formats qui soutiendront la viralité des contenus. Nous conseillons de privilégier certains formats comme les articles complets, les dossiers, les guides, ou encore les tutoriels, mais aussi les études de cas, les FAQ et glossaires, les livres blancs, les classements et les top listes, les interviews, les sondages, les infographies, les vidéos, ou encore les podcasts.
“Il est recommandé de créer un contenu long et complet, avant de le fragmenter en micro-contenus adaptés à chaque plateforme et chaque réseau social”, explique Thomas Grelet. Ce modèle est issu de Gary Vaynerchuck, spécialiste du marketing de contenu et branding :

• Créer un contenu long et exhaustif (tout en anticipant comment le fragmenter par la suite)
• Fragmenter ce contenu en micro-contenus (images, infographies, vidéo, etc.)
• Distribuer ces formats sur les réseaux sociaux

Comment favoriser la propagation des contenus ?

En plus des réactions et des partages naturels, il faudra également privilégier la propagation des contenus vers des sources externes fiables. Une marque a ainsi tout intérêt à solliciter des médias, des blogueurs, ou des influenceurs, qui partagent les mêmes thématiques et les mêmes valeurs, afin de diffuser son contenu.
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COMMENT ANTICIPER LA SEARCH GENERATIVE EXPERIENCE ?

L’arrivée des IA a un impact important sur les critères de référencement de Google E-E-A-T. Après la Google Lens, qui permet d’améliorer les recherches visuelles grâce à l’IA, mais aussi, plus récemment, le Multisearch pour des recherches multimodales combinant texte, image et voix, Google a récemment déployé un nouvel outil baptisé SGE (Search Generative Experience). Cette nouvelle fonctionnalité transforme radicalement la façon dont les utilisateurs interagissent avec la recherche, et redéfinit la manière dont les SERP traitent les requêtes des utilisateurs.

“Nous sommes sur une évolution profonde des moteurs de recherche qui deviennent des moteurs de réponses”, souligne Anthony Neuville. “Même si la SGE n’est pas encore arrivée en France, Google va forcément pousser les sites web qui ont le plus de popularité, d’autorité, et qui sont référents dans un domaine”.

Avec en plus l’alliance de Bing et d’OpenAI, et l’annonce récente de Gemini, le nouveau modèle d’IA Google ultra-performant devrait, à terme, améliorer la vitesse et la qualité des résultats de recherche, ce qui incitera les créateurs de contenu à produire des contenus qui vont au-delà des réponses simples et évidentes. Ils doivent explorer les sujets de manière approfondie et apporter des informations utiles et pertinentes.